Une mode upcyclée et made in France avec Les Récupérables : boutique parisienne et rencontre avec la créatrice Anaïs Dautais Warmel

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Hello hello !

Nouvel article aujourd’hui pour vous (re)parler d’une marque que j’adore : Les Récupérables.
Vous ne le savez peut-être pas, mais Les Récupérables a été l’une des premières marques que j’ai découverte lorsque j’ai fait ma transition vers une mode plus durable il y a quelques années.
Matières upcyclées, fabrication française et style inimitable sont autant de caractéristiques qui m’ont d’emblée séduite, et qui m’ont vraiment confortée dans l’idée que la mode peut être à la fois éco-responsable ET méga-stylée.

Si vous avez suivi mes stories Instagram la semaine dernière, vous avez déjà pu avoir un petit aperçu de la grande nouveauté de la marque : Les Récupérables a en effet ouvert sa première boutique à Paris il y a quelques semaines !
Décoration épurée aux notes vintage et ambiance chaleureuse, cette nouvelle boutique est un véritable cocon de douceur en plein coeur de la capitale.

En visitant ce nouveau QG parisien de la mode durable j’ai également eu l’occasion d’y faire une petite interview de sa créatrice, Anaïs Dautais Warmel, qui nous raconte son parcours, ses inspirations et ses envies pour sa marque Les Récupérables.

Bonne lecture ♡

La créatrice Anaïs Dautais Warmel dans sa boutique Les Récupérables
(crédit photo : Les Récupérables)

Quel a été ton parcours avant de créer Les Récupérables (formations, expériences etc.) ?
Anaïs : Mon parcours est en quelque sorte un peu atypique.
Refusant de faire les prépa pour les grandes écoles telles que Sciences-po ou HEC, j’ai préféré m’orienter vers l’école de la vie en étudiant les langues étrangères. Direction la faculté de la Rochelle pour un Master de commerce international. J’ai eu la chance de terminer ma licence par un stage en journalisme Au festival de Cannes puis un échange au Brésil.
De retour en France, je rêvais de travailler à Paris et de concilier mon goût pour la récup’ et la mode.
La première porte ouverte a été celle des friperies du Marais. Il y a 10 ans il n’y avait pas encore cette engouement pour le vintage et la mode circulaire et j’y ai fait mes classes.

Qu’est-ce qui t’a motivée à créer ta propre marque ?
Anaïs : J’étais en quête de sens, je ne me sentais pas pleinement en accord avec mes valeurs.
J’ai donc contacté mes amis de La Ressourcerie de la Petite Rockette pour leur proposer mes services et ouvrir une petite boutique solidaire où je mettrais en avant les pièces que j’avais chiné. Je m’évertuais à répéter chaque jour « don’t throw it away, because away doesn’t exist » !
C’est en voyant chaque jour les montagnes de textile apportées par les habitants du quartier, que je me suis interrogée sur notre relation à la mode et notre surconsommation. Cela a été l’élément déclencheur pour lancer une marque basée sur le principe de l’upcycling.
Je me demandais toujours « pourquoi produire encore alors qu’il y a tellement de matière à réutiliser » !
Ça a été le point de départ pour lancer ma marque Les Récupérables.

(Je porte la « Kombi Dandy » version prince de Galles – Les Récupérables)

Peux-tu nous parler plus en détails des engagements éco-responsable des Récupérables (détails matières, fabrication…) ?
Anaïs : Je pense avoir voulu cocher toutes les cases sans faire exprès !
Il y a un double engagement : d’une part l’impact environnemental, c’est-à-dire proposer des créations mode à partir de ce qui existe déjà : fin de rouleau de luxe, linge de maison vintage, matière dit non conforme. Et de l’autre côté, un engagement social. Toutes les collections sont cousues dans des ateliers d’insertion qui permettent à des personnes éloignées de l’emploi de retrouver une activité économique et la dignité qui va avec.
Il est également impératif de préserver nos savoir-faire et de les valoriser.

Où puises-tu ton inspiration pour créer tes vêtements ?
Anaïs : L’inspiration se trouve peut-être et certainement dans la respiration. Respirer l’air du temps, ne pas suivre la diktats de la mode, et laisser le cœur ouvert à l’inconnu.
Je ne peux, de toute évidence, nier mon attrait pour la mode japonaise.
Mais j’ai trouvé une raison à cela : c’est que je pars de la matière plutôt que du dessin, et c’était surtout vrai à mes débuts lorsque je ne savais ni coudre ni dessiner. C’est peut-être la magie de ne pas savoir !

Quelle est ta pièce favorite Les Récupérables, toutes collections confondues ?
Anaïs : Louise, tu me demandes là un choix cornélien ! Je dirais instinctivement le Manteau puis mon esprit me dit « Non, c’est le Kimbo ! ». Et je finirais par me contredire en disant le « Sweet ».
En fait ce sont un peu tous mes bébés.
Et pire, je suis en train de dessiner la collection d’été ! Je n’ai jamais été bonne pour choisir…
Alors je dirais que chaque pièce a un style qui lui est propre, et surtout que chacune peut également se porter de 34 façons différentes.
Et c’est peut-être ça sa force !

(Je porte le manteau « Kaban » en tartan madmen, le t-shirt « Les Récupérables » en coton bio et la jupe « Trapèze » en coloris jaspe, le tout Les Récupérables)

Et quelle est ta pièce favorite de la collection actuelle, SKOOL ?
Anaïs : Je flancherais pour la petite dernière, la Kimona. Je l’ai imaginée comme une veste tailleurs façon kimono. Elle a plus d’un twist dans son sac et permet de créer des looks totalement différent et d’être porté à toutes les saisons. Oui, je crois que c’est ma chouchoute !

Quel est ton type de tissu (matière, motifs) préféré ?
Anaïs : Je ne pourrai jamais renier mes goûts pour le vintage et pour ses prints fous. Alors c’est sans conteste, les imprimés fleuris ou les fleurs sont dessinés avec une telle précision que j’en tombe raide dingue à chaque fois que je pars chiner au relais. Le relais c’est le principal acteur, sur le territoire français, qui collecte le textile des ménages. Certainement mon activité favorite, dénicher des trésors, ces rideaux d’un autre le temps que j’aime à transformer en vêtements du présent. Je laisse la part belle à ces lainages, héritages de toutes un savoir-faire, que j’adore porter en hiver que ce soit sur les Bombers, les Manteaux ou sur les Kimonas.

La boutique parisienne Les Récupérables (crédit photo : Julien Hay)

Tu viens d’ouvrir ta boutique à Paris, y trouve-t-on des pièces qui ne sont pas sur l’e-shop des Récupérables (pièces uniques, anciennes co’…) ?
Anaïs : Affirmatif ! Il y a tellement de référence produit, plus d’une centaine et parfois des pièces ont seulement très peu d’exemplaires ainsi nous les réservons pour la boutique. Elles sont donc hors cadre, et seulement accessibles quand vous nous rendez visite dans notre nouvel espace créatif !

J’ai vu que tu proposais également des ateliers dans ta nouvelle boutique Les Récupérables, peux-tu nous en dire plus ?
Anaïs : Pour moi c’est très important de transmettre les savoir-faire. On est si déconnectés avec tout ce virtuel que se connecter à soi paraît indispensable et si bénéfique. J’ai donc confié les ateliers que j’appelle « Do It Toi-Même » à Anaïs Tori qu’elle anime avec brio. C’est assez indescriptible, je crois qu’il faut le vivre pour le sentir ! Nous proposons plusieurs thématiques dont celle de faire ses premiers pas à la machine à coudre, repriser un de nos vêtements préférés, ou encore découvrir la broderie. Une vraie parenthèse méditative !

°°°

Adresse de la boutique Les Récupérables :
11 rue des gardes (Paris 18ème)
Ouverture du Lundi au Mercredi de 10h à 18h, les Jeudi et Vendredi de 10h à 19h30 et le Samedi de 11h à 19h30 !

Et vous, connaissiez-vous la marque les Récupérables ?

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