Pourquoi le Mochila est le sac de l’été + découverte de la marque éthique Mazonia

Hello mes beautés 

J’espère que vous allez bien et que vous profitez bien de ce pluvieux joli mois de mai.
Je ne sais pas vous mais de mon côté l’ambiance estivale commence à se faire cruellement désirer et je n’ai plus qu’une hâte : partir au soleil !

Du coup pour rendre l’attente plus supportable, j’ai pris un peu d’avance sur les prévisions météo et vous ai préparé un article 100% summer vibes.
Avec comme sujet principal aujourd’hui, LE it-bag de l’été : le sac mochila !
Vous connaissez déjà sûrement ce sac colombien, à la longue bandoulière hyper pratique et aux tissages multicolores qui nous donnent des envies d’évasion. Pour ma part j’ai toujours adoré ce style, que je trouve parfait pour ajouter une touche cool et bohème à la plus banale des tenues.

Et si cela fait des années que le sac mochila est à la mode – jusqu’à en devenir un incontournable des tenues de festival – les conditions de fabrication ne sont quant à elles pas toujours très claires.
Aujourd’hui je vous fais donc découvrir la marque de slow fashion Mazonia, qui a su allier style, éthique de production et savoir-faire traditionnel colombien pour sa collection de sacs mochilas.
Les deux créatrices de la marque, Jeanne et Daphnée, se sont prêtées au jeu de l’interview afin de nous expliquer l’ensemble de leur concept (notamment leur ingénieux système de précommande pour éviter le gaspillage !) et nous en apprendre un peu plus sur l’origine des mochilas.
Pour ma part je trouve leur histoire vraiment passionnante, et leurs réponses à mes questions me donnent terriblement envie d’aller à la rencontre de la tribu Wayuu (qui fabrique à la main tous les sacs Mazonia) !

Bonne lecture ♥ 

(et après cette interview de la marque Mazonia, retrouvez mes cinq bonnes raisons d’adopter le sac mochila !)

✩ Comment vous est venue l’idée de créer Mazonia ?

Mazonia : pendant plusieurs mois de l’année 2017, nous – Jeanne et Daphnée – avons parcouru l’Amérique Latine de long en large.
Munies de nos sacs à dos, à 6 mois d’écart et chacune de notre côté, les chemins colombiens nous ont menées vers l’artisanat ancestral Wayuu. Ces sacs traditionnels étaient si beaux, la culture amérindienne si puissante malgré des conditions de vie précaires… que nous avons décidé d’agir en montant un projet de commerce équitable pour valoriser ce savoir-faire.
Nous construisions donc le même projet en parallèle, mais sans le savoir et sans se connaitre. Nous sommes entrées en contact par téléphone presque par hasard. Durant ce premier appel, nous avons découvert que nous partagions exactement les mêmes valeurs sociales, étions complémentaires (Jeanne vient de la mode et Daphnée du commerce) et le feeling passait très bien. Nous nous sommes alors associées par téléphone, après 2 heures de conversation et sans s’être jamais vu en vrai.. et depuis l’aventure dure depuis 1 an et demi !


✩ Comment avez-vous connu la tribu Wayuu ?

Mazonia : nous avons connu les sacs « mochila » avant de connaitre les communautés Wayuus. D’ailleurs la majorité des touristes venant en Colombie ignore l’origine des sacs colombiens.
On les voit partout dans les marchés de Bogota, Medellin ou Carthagène, mais cette omniprésence cache souvent de l’exploitation colombien-Wayuu, voir de Wayuu à Wayuu. Ils ne sont pas valorisés à leur juste valeur et sont vendus à un prix dérisoire comparé au travail fourni. Ainsi, lorsque nous avons décidé de nous lancer, nous devions enquêter. Cette démarche a mis sur notre chemin Lisandro, un Wayuu parlant espagnol (à notre plus grand bonheur). Il nous a pris par la main et nous a fait découvrir toute la spiritualité des mochilas pendant notre passage à La Guajira. C’est d’ailleurs lui qui nous a mises en contact toutes les deux !
Nous avons rencontré les tisserandes au sein des « rancherias » (endroits isolés du désert où les communautés habitent) et passé des soirées spirituelles au coin du feu, c’était très fort.

✩ Quel a été votre déclic pour une mode plus éthique ?

Mazonia : Après nous avoir présenté aux tisserandes et nous avoir expliqué la signification d’un sac Wayuu, Lisandro nous a exposé la situation suivante :
Si nous voulions commercer les mochilas il y a deux possibilités :
#1 Acheter les sacs sur les marchés touristiques à des tarifs de gros : option moins chère mais sans aucune transparence ni visibilité sur la rémunération des tisserandes (au vu des prix proposés, c’est de l’exploitation.).
#2 Aller directement au sein des communautés, collaborer avec les tisserandes, les connaitre et les payer au prix juste, à hauteur de leur talent.
Mettez-vous à notre place, le choix fut vite fait ! Nous avons même décidé d’aller plus loin en rémunérant les tisserandes 3 à 4 fois le prix du marché.

✩ Comment choisissez-vous vos artisans ?

Mazonia : Nous avons ensuite sélectionné deux associations mettant en œuvre des projets humanitaires avec les communautés Wayuus.
Ils ont alors réunis les tisserandes reliés à leurs projets, pour leur exposer notre démarche et notre envie de travailler avec elles.
Les femmes de l’assemblée qui étaient intéressées nous ont alors rejoint, tout simplement..
En ce moment même, Jeanne sillonne la Colombie pour rencontrer et sélectionner des nouveaux artisans. Nous désirons proposer de nouveaux objets traditionnels sur Mazonia.fr
LE critère phare est la transparence. Nous devons nous assurer de la bonne rémunération des artisans et avoir une confiance totale en nos collaborateurs.

(photo : Mazonia.fr)

✩ Pourquoi avoir choisi de mettre en avant le sac Mochila ?

Mazonia : Mazonia est né d’un coup de coeur, ces sacs nous les trouvons nous-mêmes splendides. Le savoir-faire des tisserandes Wayuus est vraiment impressionnant et nous avons à coeur de le mettre en lumière en Europe. C’est important de travailler pour un produit ou un service que l’on aime et qu’on respecte profondément. Cela décuple la motivation et les autres le ressentent ! Ensuite les mochilas sont issus de la culture amérindienne des Wayuus, qui a énormément à nous apprendre.
Ce ne sont pas des simples sacs, les mochilas ouvrent de nouvelles portes laissées de cotés : le retour au fait main, le slow fashion, l’humanisation et le respect de l’objet…
Les Wayuus appellent les occidentaux les « hermanitos » – les petits frères – car nous sommes ignorants de beaucoup de choses essentielles.

✩ Comment sont fabriqués les sacs et quelles sont leurs particularités ?

Mazonia : Le tissage est un art chez les Wayuus. Et même plus, un art de vivre. Les tisserandes marchent, parlent et vivent tout en tissant les « mochilas » au sein de la nature.
Ce savoir-faire est une tradition ancestrale, transmis de génération en génération.
La valeur d’une personne wayuu est liée à son habilité à tisser. Plus le sac sera bien fait, plus la personne sera estimée au sein de la communauté.
Les sacs mochilas sont réalisés au crochet (historiquement l’aiguille était une épine de cactus et les fils des lianes tissées). La tisserande commence par le fond du sac est remonte en spirale petit à petit.
Ensuite, la bandoulière « ou gaza » est solidement tissée au corps du sac. Elle est épaisse et large car les Wayuus la pose sur leur tête afin de porter des charges lourdes de façon plus confortable. Ces sacs sont conçus pour durer. L’obsolescence programée n’existe pas chez les Wayuus car elle n’a aucun sens (ils sont logiques, finalement..).

✩ En quoi Mazonia est une marque éthique ?

Mazonia : Choisir Mazonia, c’est soutenir 30 communautés amérindiennes de Colombie. Nous rémunérons les tisserandes au prix juste, à hauteur de leur talent. Pour cela, nous nous rendons directement au sein des communautés Wayuu pour assurer une tracabilité et une transparence totale.
Ensuite, nous fonctionnons par séries limitées de 30 pièces par modèles de sacs. L’idée est de rester une marque humaine, les tisserandes ne sont pas des machines.

✩ Pour finir, comment fonctionnent les commandes chez Mazonia ?

Mazonia : Nous avons récemment changé notre modèle de production pour une mode plus sereine : fini les stocks, fini le gaspillage !
Grâce au système des précommandes, nous produisons ce qui a été commandé. Toute surproduction est éliminée. Les précommandes représentent un système d’avenir pour la mode selon nous. Nous inversons ainsi la tendance, en vendant AVANT de produire.

Merci à Jeanne et Daphnée d’avoir répondu à mes questions ♡ (suite de l’article ci-dessous)

Et pour finir de vous convaincre que le mochila est LE sac à avoir dans sa penderie cet été, voici maintenant mes cinq raisons de l’adopter :

Raison #1 : il est beau ! – avec ses combinaisons infinies de couleurs et ses jolis pompons, chaque mochila est comme une petite œuvre d’art à part entière. Il est parfait pour égayer une tenue un peu trop classique ou tristounette, et pourra même être utilisé en objet de déco lorsque vous ne le portez pas !

Raison #2 : il est ultra-solide ! – conçu pour durer, chaque sac mochila est tissé de manière à être ultra-résistant. Pas de risque donc de se retrouver avec la bandouillère qui craque ou le fond qui se déchire ! Moi qui adore transporter toute ma vie dans mon sac (avec souvent pas mal de livres qui ajoutent du poids), je suis ravie d’en avoir trouvé un qui passe les années sans faiblir. Par ailleurs le mochila est lavable en machine, ainsi pas de scrupules à l’emmener avec nous à tous les festivals !

Raison #3 : il est vegan ! – pour toutes celles qui comme moi ne souhaitent plus porter de cuir, le mochila est l’alternative parfaite aux sacs traditionnels étant donné qu’il est entièrement en tissu

Raison #4 : ce sont des pièces uniques ! – les mochilas étant tissés un par un à la main, chaque sac a ses particularités et ses petites variations qui le rendent si original. Et en plus de leurs multiples combinaisons de motifs et de couleurs, les mochilas ont tous un fond différent choisi par leur tisserande !

Raison #5 : ils nous font voyager ♡ – quand on voit à quel point le sac mochila est ancré dans les cultures amérindiennes, en porter un à l’épaule permet à mon sens de s’évader au quotidien. J’adore l’idée que mon mochila a pris vie dans les petites mains d’une tisserande colombienne, qui a elle-même passé plusieurs heures à le créér selon les traditions de sa communauté !

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♡ SHOP THE LOOK ♡

Sac « Cesario » : tissé à la main de manière éthique en Colombie, Mazonia (disponible exclusivement en précommande sur Mazonia.fr au prix préférentiel de 189 euros au lieu de 240 euros !)
Robe : vintage
Chapeau : fabriqué en France en petite série, Scrunchie Is Back
Boots : vegan et fabriquées de manière éthique en Espagne, Bhava Studio=

Partenariat rémunéré avec Mazonia.

Et vous ? Aimez-vous ce style de sac ?
Connaissiez-vous la marque Mazonia ?

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